Au-delà de l'Ukraine

Comprendre l'impact de la guerre aérienne pour l'Europe.

de Pierre-Henri "Até" CHUET (Auteur)

Après des décennies de "dividendes de la paix" et la suspension du service national, le lien armée-nation s'est distendu. La connaissance de la "chose militaire" et des capacités réelles de l'armée française par le citoyen en a pâti.
S'informer efficacement, exercer un regard critique en comprenant les véritables enjeux est devenu difficile pour la majorité de la population. Mais la volonté de comprendre est forte.
C'est ce qui explique le succès de nos vidéos d'analyses apolitiques et techniques sur le conflit, visionnées plus de 25 millions de fois en 2022...

Cet ouvrage n'a pas pour mission de prendre parti ou de juger les protagonistes dans ce conflit. Il a pour but d'évoquer professionnellement la dimension aérienne de ce conflit et de partager des pistes de réflexions applicables pour la défense française.

Mon objectif est simple: vous permettre de vous forger une meilleure conscience de la situation et des capacités réelles de la l'arme aérienne.

Au-delà de l'Ukraine a donc les pieds fermement ancrés sur terre, avec pour état final recherché de faire de vous un citoyen avec du recul sur la chose militaire dans la troisième dimension.


Pierre-Henri "Até" CHUET, Franco-Canadien, ancien pilote de chasse de l'Aéronavale, j'ai été formé par la Marine américaine. J'ai eu la chance de vivre de nombreuses experiences, mélange de combat, de démonstration aérienne à bord du Rafale Marine (200 appontages) et de participations à des championnats du monde dans 3 disciplines sportives différentes. 
Avec une approche particulière du Leadership, Followership, de la gestion du stress et de la communication, je suis maintenant auteur (D.BRIEF Amazon bestselling) conférencier, pilote de ligne a Toronto et un des plus jeune consultant aéronautique dans les médias au monde.  Fly safe, stay safe et contactez nous!



Comment l'Occident a promis à l'URSS que l'OTAN ne s'étendrait pas, par Roland Dumas, ex-ministre.

Les révélations de Roland Dumas

Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour un des adversaires du conflit. Le propos de cet article est uniquement d'accepter la réalité du moment et d'en examiner les justifications. Comme le dit Albert Camus « Le jour où le crime se pare des dépouilles de l'innocence, par un curieux renversement qui est propre à notre temps, c'est l'innocence qui est sommée de fournir ses justifications. [...]

Il s'agit de savoir si l'innocence, à partir du moment où elle agit, ne peut s'empêcher de tuer. [...] Nous ne pouvons agir que dans le moment qui est le nôtre, parmi les hommes qui nous entourent. [...] Le monde étant ce qu'il est, l'important est de savoir comment s'y conduire. » (L'homme révolté. Introduction. p14)...

La crise actuelle trouve son origine dans l’extension permanente de l’OTAN depuis la disparition de l’URSS.

Nato1998-2022

 

Afin de tirer les choses au clair, le site les-crises.fr est allé demander à Roland Dumas ce qui a été dit et promis à l’URSS en 1990, en échange de la réunification de l’Allemagne. Au vu de l’importance historique de ses propos, ils les ont traduits en anglais, en allemand, et en russe.

La question de cette promesse est donc historiquement importante.

Cette interview confirme en tous points la brillante analyse des archivistes de l’Université George Washington, qui ont compilé les sources attestant de ces promesses. Nous vous recommandons de lire leur analyse dans ce billet : Expansion de l’OTAN : ce que Gorbatchev a entendu. (Source : Dossiers déclassifiés publiés par le National Security Archive, Svetlana Savranskaya & Tom Blanton, 12-12-2017) 

Bien entendu, tout le monde s’accorde pour dire qu’il n’y a eu aucun engagement signé, ce que soulèvent, à raison les Américains, pétris de leur culture juridique.

George Kennan 1998


Mais comme il s’agit de leur sécurité, les Russes ne voient pas ceci du même œil. Précisons aussi que cette promesse non tenue ne donne évidemment pas tous les droits aux Russes. Elle explique simplement l’état actuel de nos relations.


 

«
L'Europe est la servante des Etats-Unis. Ils sont trop lâches pour adopter une position indépendante »

 

 

Noam Chomsky : l'interview qui dénonce l'Occident

Il est l’un des plus grands intellectuels du monde, auteur prolifique et anarchiste autoproclamé. A 86 ans (en 2015), l‘âge ne semble pas le ralentir. Il combat toute une série d’injustices, avec l’Occident en général dans sa ligne de mire.

Noam Chomsky : l'interview qui dénonce l'Occident


Noam Chomsky
as reçu Isabelle Kumar d'Euronews dans son bureau à l’Institut de Technologie du Massachusetts.

Isabelle Kumar, euronews :
Noam Chomsky merci d‘être avec nous. Le monde en 2015 semble très instable, mais d’une façon générale, êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste ?
Noam Chomsky :
Au niveau mondial, nous courons vers un précipice : nous ne pouvons que chuter dans l’abîme, ce qui réduit fortement nos chances d’une survie décente.
Isabelle Kumar, euronews :
De quel précipice s’agit-il? ...

[...]

Sur Poutine.

Isabelle Kumar, euronews :
Quel portrait faites-vous de Vladimir Poutine ? Il est décrit comme l’une des plus grandes menaces pour la sécurité, non ?

Noam Chomsky :
Comme la plupart des dirigeants, il est une menace pour sa propre population. Il a décidé des actions illégales, évidemment. Mais le décrire comme un monstre fou qui souffre d’une maladie du cerveau et qui est atteint d’Alzheimer, une créature maléfique, c’est un standard de fanatisme orwellien. Je veux dire, quoi que vous pensiez de ses politiques, elles restent logiques. L’idée que l’Ukraine puisse rejoindre une alliance militaire occidentale serait inacceptable pour tout dirigeant russe. Cela remonte à 1990, lorsque l’Union soviétique s’est effondrée. Il y avait déjà la question de ce qui se passerait avec l’OTAN. Gorbatchev a accepté l’idée que l’Allemagne soit unifiée et rejoigne l’OTAN. C‘était une concession assez remarquable avec un quiproquo : que l’OTAN ne s‘étende pas d’un pouce vers l’est. C’est l’expression qui a été utilisée.

Isabelle Kumar, euronews :
Donc, la Russie est tombée dans une provocation ?

[...]

Sur l'Europe.

Isabelle Kumar, euronews :
Comment voyez-vous l’Europe se transformer ?

Noam Chomsky :
L’Europe a de graves problèmes. Certains sont le résultat de politiques économiques conçues par les bureaucrates de Bruxelles, la Commission européenne et ainsi de suite, sous la pression de l’OTAN et les grandes banques, surtout celles de l’Allemagne. Ces politiques ont un certain sens du point de vue des concepteurs. Ils veulent être remboursés pour leurs prêts et leurs investissements risqués et dangereux. Ces politiques érodent l’Etat-Providence, qu’ils n’ont jamais aimé. L’Etat-Providence est l’une de ces contributions majeures de l’Europe à la société moderne, mais les riches et puissants ne l’ont jamais aimé.

Il y a un autre problème en Europe : cette dernière est extrêmement raciste. J’ai toujours pensé que l’Europe est plus raciste que les États-Unis. Jusqu’ici ce n‘était pas aussi visible en Europe parce que les populations européennes dans le passé ont eu tendance à être assez homogènes. Donc, si tout le monde est blond aux yeux bleus, alors vous ne semblez pas raciste, mais dès que la population commence à changer, le racisme vient de nulle part. Très vite. Et c’est un problème culturel très grave en Europe.

Lire le texte intégral de l'interview et la biographie de Noam Chomsky par Euronews  •  Mise à jour: 17/04/2015.

A propos de l'Horloge de l'Apocalypse citée dans l'interview.

21 janv. 2022 — Il ne reste plus que cent secondes à l'humanité avant la fin du monde, selon l'Horloge de l'Apocalypse, qui vient d'être réactualisée.

« Les risques auxquels l’humanité doit faire face sont toujours la prolifération nucléaire, le changement climatique et la pandémie, exacerbés par "un écosystème de l’information dysfonctionnel qui sape la prise de décision rationnelle", note l’organisation. Davantage que les années précédentes, la question de l’information est vue comme cruciale par l’ONG. Herb Lin, expert en sécurité numérique, s’inquiète ainsi qu’aucun "argument rationnel" ne suffise désormais à persuader des personnes aux croyances bien ancrées, conduisant à des "fractures dans notre compréhension commune de ce qui est vrai" ».

L’horloge de l’apocalypse indiquait à sa création minuit moins sept. En 1991, à la fin de la Guerre froide, elle avait reculé jusqu’à 17 minutes avant minuit. En 1953, ainsi qu’en 2018 et 2019, elle affichait minuit moins 2 minutes en raison du changement climatique. Et maintenant avec la crise de l’Ukraine ?